Comité de Soutien au Peuple Tibétain

RENCONTRES TIBETAINES

Zone de Texte: Génocide

TIBET  : UN PEUPLE ET UNE CIVILISATION EN SURSIS

GENOCIDE

"Destruction systématique , méthodique, calculée et totale d’un peuple et d’une civilisation".

Déjà, en 1959, la Commission Internationale des Juristes, dans un rapport intitulé "La question du Tibet et la primauté du Droit" déclarait qu’il existait au Tibet des preuves de génocide.

VIOLATION DES DROITS DE L’HOMME

Au Tibet, elles peuvent être répertoriées en trois catégories :

¢ les mauvais traitements infligés par la police et l’armée, les parodies de jugement, les exécutions sommaires en public, et l’usage de la torture dans les prisons.

¢ les excès de la politique de contrôle des naissances, avec avortements forcés et stérilisations de femmes.

¢ la ségrégation entre chinois et tibétains dans la vie quotidienne, l’éducation, la santé, et l’accès aux fonctions  à responsabilités.

Les principales organisations pour le respect des Droits de l’Homme dont Amnesty International et la Fédération Internationale des Droits de l’Homme, suivent toutes d’assez près l’évolution de la situation au Tibet.

Le Dalaï-lama et les Tibétains en exil estiment à plus d’un million deux cent mille le nombre de leurs compatriotes morts depuis 1950, du fait de la politique chinoise.

¢ 73 221 morts dans les prisons et les camps de travail,

¢ 92 731 morts de tortures,

¢ 156 758 exécutions,

¢ 432 705 morts – résistance et guérillas,

¢ 342 970 morts de faim (famines dues à la politique agricole chinoise)

¢ 9 002 suicides

(selon le Bureau de l’Information du
Secrétariat Central Tibétain, 1984)

"Ils n’ont pas été seulement fusillés, mais battus à mort, crucifiés, brûlés vifs, noyés, mutilés, affamés, étranglés, pendus, ébouillantés, enterrés vivants, écartelés ou décapités" selon les termes du Dalaï-lama.

"Ceci, c’est du colonialisme à l’état pur"

HU Yaobang, Secrétaire Général du
Parti Communiste Chinois.

Le colonialisme se traduit par une implantation de colonies de peuplement, l’exploitation intensive des richesses minières du pays, dont le bénéfice va en totalité au gouvernement  chinois et aux colons ; la déforestation considérable et continue de toutes les régions boisées du Tibet, les arbres entiers partant directement en Chine par camions ou par le courant des fleuves ; une sinisation à outrance ; une économie qui devient totalement dépendante de la Chine ; un racisme des Chinois envers les Tibétains.

"Au Tibet, nous pouvons parler d’APARTHEID de la part du gouvernement chinois envers le peuple tibétain"

Terje SVABO, journaliste norvégien.

TRANSFERT DE POPULATION

"L’Empire du Milieu, devenu l’empire du milliard, déverse ses habitants sur le Tibet presque dépeuplé"

Pierre Antoine DONNET

En 1985, dans la région de l’Amdo, on estimait la population à 2.5 millions de chinois pour 800 000 tibétains ( Chinese Statistical Yearbook). D’après les  derniers recensements, le Grand Tibet serait peuplé de 5 millions de tibétains et de 7.5 millions de chinois. La population chinoise augmenterait de plus en plus. Dans chacune des villes tibétaines, une nouvelle ville a poussé, habitée par les cadres chinois et leur famille. La population urbaine est aujourd’hui en majorité chinoise.

Le gouvernement chinois encourage toujours autant les chinois à venir s’installer au Tibet :

Les soldats ont double solde, doubles rations et doubles congés payés ; les fonctionnaires chinois ont les mêmes avantages : on leur offre des emplois, des logements, la nourriture, les voyages en Chine payés, des loisirs, des cinémas, des hôpitaux.

Ces communautés chinoises sont totalement coupées des populations locales, elles forment de véritables colonies de peuplement.

SINISATION A OUTRANCE

Les écoles sont, pour la Chine, une  arme puissante servant à propager la sinisation du Tibet.

Dans les écoles, tous les cours sont donnés en chinois. Les écoles primaires n’enseignent pas ou peu le tibétain , dans les écoles secondaires, les élèves choisissent entre anglais et tibétain. Tous les enfants des colons chinois choisissent l’anglais ; les Tibétains qui choisissent la langue tibétaine ont des cours de 4 à 5 heures par semaine seulement.

"Les Tibétains deviennent  illettrés dans leur propre langue".

Dans la vie quotidienne, la langue tibétaine écrite a presque disparu.

Dans toutes les institutions gouvernementales (banques, postes, stations d’autobus…), tout est écrit en chinois, non traduit en tibétain. Dans les librairies, les livres tibétains ne  représentent que 5 à 10% des livres vendus.

La plupart des noms de localités sont rebaptisés en chinois et deviennent incompréhensibles. Les noms de monastères et de personnalités tibétaines historiques également.

 

PLANNING FAMILIAL OU SOLUTION FINALE

Les pratiques de stérilisation et d’avortements forcés ont débuté en 1955.

En 1960, un rapport publié par la Commission Internationale des Juristes expose la pratique à grande échelle par les Chinois de la stérilisation des Tibétains, afin de propager leur propre race.

Des témoignages de réfugiés tibétains fournissent des preuves indéniables de la continuité de ces pratiques. Le rapport précise que de tels actes sont définis comme étant un génocide.

Des médecins dans les hôpitaux, et des équipes itinérantes dans les villages et les régions nomades, sont habilités à pratiquer la politique de contrôle des naissances, sous la forme d’infanticides, d’avortements et de stérilisations forcés.

Ces équipes sont récompensées financièrement quand elles font le plus possible d’avortements et de stérilisations.

"Depuis 1950, l’un des plus beaux et des plus rares pays du monde, aux traditions pacifiques et religieuses, résiste avec l’énergie du désespoir à l’anéantissement qui le menace. L’agonie du Tibet, c’est un véritable génocide culturel, linguistique et religieux, poursuivi par les autorités chinoises pour rayer ce pays et cette civilisation de la carte du monde".

(Élisabeth Badinter)

Rectangle à coins arrondis: Tibet, le génocide