Comité de Soutien au Peuple Tibétain

RENCONTRES TIBETAINES

Zone de Texte: L’exil

QUARANTE ANS D’EXODE

Depuis le soulèvement du peuple tibétain à Lhassa en 1959, Sa Sainteté le Dalaï-Lama, ainsi que 80 000 tibétains, ont pris le chemin de l’exil en Inde et au Népal. L’installation en Inde s’est faite dans des conditions difficiles : le climat chaud et humide et la basse altitude sont un fléau pour les tibétains. Afin d’assurer leur survie physique et de préserver leur identité culturelle, les tibétains exilés ont reconstitué petit à petit une communauté organisée dans des villages et des camps permanents.

Aujourd’hui encore de nombreux tibétains fuient leur pays pour l’exil. Des enfants (plusieurs milliers) sont amenés du Tibet par leurs parents afin d’échapper à la colonisation chinoise et pour essayer de sauvegarder la culture et la langue tibétaine. Malgré tous leurs efforts pour s’assurer une subsistance économique et alimentaire, ces communautés de réfugiés ne survivent que grâce à l’assistance internationale, aux dons de divers organismes humanitaires et aux actions d’associations du monde entier.

Zone de Texte: moines de tous âges venus, non seulement du Tibet, mais aussi des camps de réfugiés de l’Inde, du Népal, du Bhoutan et du Ladakh.
MAINPAT
Au centre de l’Inde, Mainpat est composé de 7 camps situés à l’emplacement d’un ancien bagne indien. Ce camp comprend 450 habitants, tous originaires de la même région du Kham (est du Tibet). Au Tibet, ils étaient nomades, éleveurs de yaks, montagnards. Ils sont devenus sédentaires et agriculteurs : ils cultivent du riz, des pommes de terre, du blé, du sésame, du maïs… La pauvreté du sol et le fort régime de mousson rendent les cultures difficiles. Ils ne peuvent établir une activité lucrative stable de par les difficultés administratives qui les empêchent de sortir du camp et donc de s’intégrer à la population indienne.

DHARAMSLA

Dharamsala, au nord de l’Inde (état de l’Himachal Pradesh), petite station climatique située à 1500 m d’altitude, qui eut son heure de gloire durant la colonisation britannique, est devenue une petite capitale tibétaine. Loin des splendeurs de l’ancienne Lhassa, c’est un Tibet nouveau qui se crée à Dharamsala avec le siège d’un gouvernement en exil autour du Dalaï-lama, avec un monastère, un temple, une bibliothèque conservant des textes anciens, un centre médico-astrologique, un théâtre, des écoles, un village d’enfants, un collège d’études secondaires et un centre d’artisanat très important. Il aide à contribuer à l’autosuffisance du T.C.V. (Tibetan Children’s Village) : le centre est membre du « All India Handicraft Board » et exporte ses produits dans plus de 16 pays.

BYLAKUPPE

Au sud de l’Inde, dans l’état du Karnataka à 70 km au sud de Mysore, Bylakuppe est l’un des plus grands camps de réfugiés tibétains (plus de 10 000). Grâce à la réforme agraire indienne, les tibétains ont pu obtenir des parcelles de terre. Ils ont défriché la jungle pour la rendre cultivable puis se sont organisés en coopératives.

La ferme modèle du camp est très renommée. Parmi les réfugiés, de nombreux moines ont quitté le Tibet pour pouvoir continuer à pratiquer leur religion. Près du camp de Bylakuppe, ils ont reconstruit le monastère de Sera (un des trois grands monastères près de Lhassa) et ont reconstitué une véritable petite cité monastique qui compte actuellement plus de 1300

UN NOUVEAU TIBET

En plus de terribles problèmes psychologiques, un exil forcé ne va pas sans provoquer d’innombrables difficultés pratiques. Malgré un pouvoir économique faible, des structures sociales bouleversées, une santé menacée par de nouvelles conditions climatiques, les communautés tibétaines ont réussi à  survivre en préservant leur identité culturelle et sont parfois parvenues à vivre mieux que leurs voisins indiens.

LES VILLAGES D’ENFANTS TIBETAINS

Nombreux  sont les enfants de tous âges accueillis et pris en charge dans ces villages.

Certains sont orphelins, d’autres envoyés par leurs parents restés au Tibet afin de fuir la répression chinoise et de poursuivre une éducation tibétaines et religieuse.

Zone de Texte: LES T.C.V., Tibetan Children’s Villages 
Dans les camps les plus importants se sont créés des  "villages d’enfants" : Dharamsala, Bylakuppe, Pathli Kuhl. De nombreux enfants de tous âges sont accueillis et pris en charge dans ces villages : orphelins ou nés en Inde de parents exilés ou envoyés par leurs parents restés au Tibet. Financièrement, les T.C.V. dépendent d’organisations philanthropiques et de nombreux parrainages individuels. Un T.C.V. est divisé en "maisons" dans lesquelles vivent une trentaine d’enfants et en "hôtels" ou "résidences" pour les plus âgés. Une ambiance familiale règne dans les maisons grâce aux "mères" qui les dirigent et aux enfants qui participent aux travaux ménagers. L’école du T.C.V. donne aux enfants une éducation traditionnelle et moderne. Avant 1986, les cours étaient donnés en anglais, le tibétain étant considéré comme "forte deuxième langue" (à signaler que l’hindi, langue officielle de l’Inde, y est également enseigné). Depuis 1986, un projet de tibétanisation des cours de l’école primaire a commencé. Aujourd’hui, les enfants étudient les sciences et les mathématiques en tibétain, il a fallu pour cela créer des manuels scolaires. C’est un projet de longue durée en bonne voie de réalisation. En dehors des classes, les enfants suivent des activités annexes nombreuses et variées : débats, élocution, art dramatique, danse, musique, écriture créative, peinture, jardinage, cuisine, randonnée, sport… Ils reçoivent également une éducation religieuse.
Zone de Texte: Carte des villages d'enfants en Inde et Népal
Rectangle à coins arrondis: Tibet, l'Exil